SIMON MARTIN

Né en 1992 à Vitry-sur-Seine, France
Vit et travaille à Paris
https://www.simonmartin.fr/

 

Le travail pictural de Simon Martin se construit sur le recouvrement et la résurgence de détails, évoquant le monde contemporain et l’intimité. Il a obtenu son master de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2017 et a étudié à l’École Royale des Beaux-Arts de Copenhague en 2016. Il est Lauréat du prix du Portrait Bertrand de Demandolx-Dedons 2017 décerné par les Amis des Beaux-Arts. En 2019, il a participé entre autres à la bourse Révélations Émerige ainsi qu’au Prix Antoine Marin. 

Son travail a fait l’objet d’exposition monographique à la galerie Jousse Entreprise en septembre 2020 et en mai 2023, et à l’occasion de la FIAC 2021 au Grand Palais Éphémère. Récemment, il a participé à des expositions collectives au MO.CO à Montpellier, à la Fondation Pernod Ricard à Paris, au musée Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières, ou encore dans l’espace d’exposition de la collection d’Agnès B. la Fab à Paris. Depuis 2021, son travail fait partie de la prestigieuse collection du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

 

 

Les peintures de Simon Martin sont le fruit d’une observation attentive de certains détails issus de son environnement quotidien ou d’œuvres auxquelles le relie un sentiment d’empathie. C’est un processus lent d’imprégnation, un peu à la manière d’un appareil enregistreur qui absorberait le visible pour en restituer certains fragments longuement mûris et choisis. La matière picturale légère et douce semble perçue au travers d’un filtre qui atténue l’éclat des couleurs afin qu’il ne blesse pas la vue. Les figures sont des ombres, elles surgissent du plan de la toile comme si elles survenaient depuis la surface d’un mur poreux et lavé par la pluie. Il y aussi l’idée d’un recouvrement, d’une ellipse des choses, choses invisibles mais présentes sous la peinture qui de façon ténue les recouvre. Le visible n’en prend que plus de force, comme la partie émergée d’un iceberg dont la blancheur scintille à l’horizon. Ce qui se donne à voir se lie ainsi avec ce qui échappe au regard, ces deux états fondus en un muralisme gris modulé par d’infimes variations de bleu ou de rose. C’est une peinture de la nuance élaborée entre le presque rien et le presque tout, suggestion d’images pensées et formées à partir des collisions entre mémoire et présent, présent perceptible au travers d’une porte, d’un meuble Ikea ou de l’évocation d’un visage, indices d’une réalité assimilée à une situation mentale et physique. Depuis cette situation qui est celle d’une conscience, Simon Martin développe un art subtil, traducteur pictural de la présence des objets et des êtres, présence discrète et précise comme le tressaillement d’un feuillage agité par la brise.

 

Marc Desgrandchamps, 2018

 

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