MATERIAL FAIR | Vanishing Act

Foire 8 février 2024 - 11 février 2024

Adresse : Expo Reforma Morelos 67 Col. Juárez, Del. Cuauhtémoc Ciudad de México, 06600

Material Fair vol.10 | Booth A08

Avec : Anne-Charlotte Finel | Clarisse Hahn | Nathanaëlle Herbelin | Simon Martin | Rometti Costales

Le besoin de disparaître peut être considéré comme un désir passager, une réponse à une situation gênante ou à une surcharge d’informations. S’effacer, c’est, d’une certaine manière, reconnaître la mort inévitable, mais c’est aussi le besoin de se retirer dans un univers intérieur qui altère la réalité physique. S’anéantir peut aussi signifier une immersion complète dans notre environnement, conduisant à un état de désintéressement et de dissolution de l’ego. Il ne s’agit pas non plus d’un acte entièrement solitaire : disparaître en présence de l’autre est l’état ultime de l’altruisme, du dévouement total de soi à l’autre. Dans l’ensemble, notre perception des objets est façonnée non seulement par leur présence, mais aussi par leur absence. C’est lorsqu’une chose devient invisible que nous saisissons pleinement sa nature.

Qu’est-ce qui amène donc un groupe d’artistes, chacun avec son langage singulier, à observer cette part insaisissable du monde ? Des phénomènes trop difficiles à cerner, à capturer, à posséder ? Alors qu’il semble que l’art traite souvent des apparences, Anne-Charlotte Finel, Clarisse Hahn, Nathanaëlle Herbelin, Simon Martin et Rometti Costales s’intéressent aux disparitions, aux instants fugaces de transition entre la présence et la carence. Chaque œuvre présentée ici joue avec notre point de vue, attisant la tension entre l’attachement et le détachement. Chaque artiste, à sa manière, dévoile les couches sous-jacentes de la reconnaissance, nous faisant prendre conscience de ce qui est habituellement négligé ou considéré comme acquis. Vanishing Act vise à révéler les lacunes, les absences et les incertitudes inhérentes à notre expérience perceptive, tant sur le plan physique que émotionnel.

Un poème de Rainer Maria Rilke explique cette image mentale de manière très lucide :

J’ai beaucoup de frères dans le Sud
qui marchent avec moi sous les hauts palmiers,
et ils ont tous des yeux sombres
qui regardent le monde.

Les feuilles bruissent d’un son secret,
et les nuits appellent de mille voix ;
nous sommes silencieux comme les étoiles
et comme les fleurs, au repos.

Nous disparaissons ensemble sans laisser de traces,
dans le grand silence du lointain bleu,
et personne ne sait qui nous sommes,
et personne ne pose de questions sur nous.

Communiqué de presse (PDF)

Vernissage : 08/02/2024 5:00

commissaire : Noam Alon

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