ANNE-CHARLOTTE FINEL
Née en 1986 à Paris
Vit et travaille à Paris
http://www.annecharlottefinel.com/
Anne-Charlotte Finel est née à Paris en 1986 et est diplômée des Beaux-Arts de Paris avec mention en 2010. En tant qu’artiste vidéo, elle a choisi de travailler dans un interstice permanent : « Je fais mes vidéos la nuit, à l’aube, au crépuscule et à l’heure fatidique ». Une période incertaine et mystérieuse, où tout est en suspens. Cet interstice est aussi géographique, à la limite de la ville et de la campagne, un paysage transitoire à croiser avec le regard et récurrent dans la pratique de l’artiste. Elle cherche à créer « des images s’éloignant d’une réalité trop crue, trop définie », des images lentes, presque oniriques, à la manière d’un motif abstrait.
Récipiendaire du Prix Vidéo de la Fondation François Sommer en 2015 et du Prix du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine remis lors du Salon de Montrouge en 2016, elle a présenté des expositions personnelles à la Galerie Edouard Manet (Gennevilliers), à la Galerie Jousse Entreprise (Paris), aux Ateliers Vortex (Dijon), au Centre d’art Le Lait (Albi), à The Chimney (New York) ainsi que dans cinq villes de Russie en partenariat avec l’Institut français de Saint-Pétersbourg. Son travail a été intégré à des expositions collectives au Palais de Tokyo ou à la Synagogue de Delme en France, ainsi qu’à l’international (Mexique, Australie, Hong Kong, Italie, Allemagne, Japon et États-Unis).
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Extérieur nuit
Anne-Charlotte Finel crée des vidéos susceptibles de connaître des mues successives, voire d’être interprétées par d’autres artistes. La notion de collaboration est chez elle primordiale ; ainsi en est-il pour la composition originale des musiques accompagnant chacune de ses œuvres. Ses images, quant à elles, sont reconnaissables à leur grain puissant et aux couleurs altérées, à la limite du noir et blanc. L’artiste a en effet choisi de travailler dans un entre-deux permanent : « Je réalise mes vidéos la nuit, à l’aube, au crépuscule ou à l’heure bleue. » Une période incertaine, mystérieuse, où tout est comme en suspens. Cet entre-deux est aussi géographique, à la lisière entre ville et campagne, un paysage transitoire à arpenter du regard, et récurrent dans la pratique de l’artiste. Elle cherche à créer « des images s’éloignant d’une réalité qui serait trop crue, trop définie », des images lentes, quasi oniriques, semblables à un motif abstrait. Les êtres humains, présents de loin en loin dans ses premiers travaux, tendent à disparaître complètement ; laissant la place à la nature, avec des traces urbaines sous-entendant néanmoins leur existence.
Dans ses œuvres les plus récentes, Anne-Charlotte Finel effectue des recherches sur les eaux habitées : lac artificiel, réservoir… Elle a ainsi filmé des chutes d’eau, transformant leur mouvement vertical en une image hypnotique. Son intérêt reste vivace également pour la question de la perte des repères – elle a de cette manière suivi des chiens blancs, devenant de simples lueurs dans l’obscurité naissante du soir. Dans les deux cas, l’artiste, qui crée toujours à partir d’une vision, d’une image fugitive, nous pousse à imaginer des mondes cachés – car « l’obscurité permet de mieux voir ».
Daria de Beauvais
Catalogue du Salon de Montrouge 2016
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