NATHANAËLLE HERBELIN

Née en 1989 en Israël
Vit et travaille à Paris
http://www.nathanaelleherbelin.com/

Dans sa recherche, entièrement faite de peintures de son entourage, Nathanaëlle Herbelin crée des ponts entre l’intime et le politique, entre le personnel et l’universel : chaque peinture est issue d’un événement ou d’une relation vécue et témoigne des différents contextes appréhendés. Franco-israélienne et basée à Paris depuis 2011, elle continue de voyager régulièrement pour peindre dans son pays natal.

Nathanaëlle Herbelin a obtenu son Master de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA) en 2016 et a été invitée en 2015 à suivre la formation de la Cooper Union (New York, États-Unis).

Des expositions personnelles lui ont été consacrées en France (Jousse Entreprise, Hôtel de Guise, Dilecta, Yishu 8 en 2021), au centre d’art Palestinien à Umm Al Fahem, en Chine (2020), aux États-Unis (2019) ou encore en Belgique (2018).

Son travail a également été présenté, entre autres, à La Fondation d’entreprise Pernod Ricard (2017 et 2022), à Bétonsalon (Paris, 2019) et à la Collection Lambert (Avignon, 2017).

Ses peintures ont intégré de nombreuses collections publiques et privées comme celles du musée des Beaux-arts de Rennes (2018), des musées de l’Abbaye Sainte-Croix (Sables d’Olonne, 2019), du CNAP (2020), du FRAC Champagne-Ardenne (2021) et celles de la collection du SMAK (2022) et de Lafayette Anticipations (2022).

 

 

Nathanaëlle Herbelin a grandi dans un petit village au centre d’Israël entre un père français et une mère israélienne, et c’est à Tel-Aviv qu’elle a appris la peinture, aux côtés d’artistes russes et ukrainiens arrivés sur place dans les années 1990. De ce territoire, elle conserve aujourd’hui encore le goût du désert, du silence et de la culture des bédouins du Néguev, ainsi qu’un lien étroit avec la nature. L’ensemble de son travail est sous-tendu par un contraste entre une grande tension et une certaine douceur. Et sa mélancolie n’exclut pas, ici et là, des traits d’humour et une certaine légèreté.

Il y a quelques années, Nathanaëlle Herbelin s’interrogeait sur l’éventuel rapport de sa peinture à la photographie. Ce questionnement a fait place aujourd’hui à de nouveaux paradoxes, à de nouvelles équivoques. Elle chasse dans le réel de petits épisodes banals. Puis elle les examine à la surface de ses peintures dans un mélange de prosaïsme et de transcendance poétique, qui se résume en général dans un trait d’humour léger. Ses tableaux les plus réalistes sont les plus ambigus, par exemple le grand intérieur inspiré par Les Choses de Georges Perec, qui est aussi la bibliothèque d’un appartement prêté par un ami peintre. Il exprime sa fascination pour l’idée d’une maison à soi, entre présence concrète et monde de fiction.

Récemment de drôles de scènes sont apparues dans ses tableaux, comme des commentaires sur ce qu’elle aurait pu faire si elle avait été une peintre abstraite. Ce sont des détournements de souvenirs de l’école des beaux-arts : des vues méconnaissables de chantiers d’exposition, des petits coins d’ateliers, un tréteau dont la forme évoque un module métallique, un chevalet ou bien les restes d’une installation, une boîte noire pour montrer de la vidéo, qui ressemble à un monochrome devant des murs d’un rouge sombre. Plus ancienne d’à peine quelques mois, une petite nature morte montrant un morceau de carton aplati, trouvé par terre dans la rue, n’est pas une sculpture abstraite, mais une de ces protections que l’on met autour des gobelets de café à emporter pour ne pas se brûler les doigts.

Au même moment et à l’opposé de cette recherche – ou plutôt exactement dans le même esprit – Nathanaëlle Herbelin s’est lancée dans une nouvelle aventure : des portraits d’inconnus, réalisés au hasard des rencontres dans la rue ou dans les salles d’un musée, et des portraits d’amis intimes qui ont posé pour elle, seuls ou bien par groupes, réceptacles eux aussi, d’histoires que l’on ne saura pas. Au début, ils détournaient le regard puis, de plus en plus, ils font face aujourd’hui à leur présent et à l’archaïsme de la peinture […]

Anaël Pigeat
Novembre 2017

 

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