Quand on regarde les peintures de cette exposition au Musée d’art de Daegu, on constate que les œuvres de Tim Eitel des deux dernières décennies ont un grand motif commun : leurs histoires se jouent dans des espaces négligés, dans la vie quotidienne des humains qui y vivent. En cela, son style de peinture a été cohérent malgré les changements dépendant des conditions spatio-temporelles de ses œuvres. Eitel maintient le point de vue comme l’un des aspects les plus importants de son art, et pour exprimer son point de vue très personnel, il utilise des moyens d’expression multidimensionnels, rendant le monde intérieur des humains qu’il dépeint avec une technique basée sur des compétences traditionnelles, des constructions avec perspectives et des compositions analytiques. Ainsi, le travail d’Eitel pose une question sur les possibilités de l’art contemporain aujourd’hui, en utilisant les techniques visuelles comme un levier pour aborder les technologies et les médias à travers le genre de la peinture. Il découvre les aspects cachés mais particuliers qui existent dans la vie quotidienne, les configure à nouveau – comme si le temps avait été arrêté – et les transpose sur la toile. Le public qui regarde ces éléments apporte diverses interprétations, et nous arrivons tous à un point où nous les comprenons. Le Musée d’art de Daegu cherche des occasions de réfléchir sur la société contemporaine et sur les significations picturales de l’art contemporain en se penchant sur les circonstances sociales et les thèmes psychologiques que les œuvres de Tim Eitel explorent.