11 Rue Simon-Crubellier est une sculpture publique entièrement interactive qui a été conçue en collaboration avec les habitants du quartier. Elle emprunte son titre au roman éponyme de 1978 de l’écrivain français George Perec, qui était basé sur la vie des habitants d’un immeuble parisien fictif. Cette fois, ma version adopte la forme d’un appartement fictif issu du nouveau projet résidentiel situé au nord de la place olympique, dont l’empreinte architecturale est délimitée par un socle en béton de deux pouces de haut, sur lequel ses habitants, les riverains, ont collectivement choisi et disposé son mobilier, qui est actuellement coulé en bronze et sera placé en conséquence.
Les participants ont été invités par une campagne de distribution de tracts dans un rayon de 8 km autour du site. Les résidents ont ensuite assisté à diverses réunions au cours desquelles j’ai présenté le projet et décrit certaines des réflexions qui le sous-tendent. J’ai ensuite créé un site web interactif sur lequel ils pouvaient voter pour leurs objets préférés qui constitueraient finalement la maison de leurs rêves. Il y avait 50 catégories d’objets (fauteuil, grille-pain, réfrigérateur, etc.) et dans chaque catégorie, ils avaient le choix entre 5 options, chacune provenant d’un musée du design reconnu aux Pays-Bas. Ils avaient également la possibilité de passer outre les choix officiels et de proposer leurs propres alternatives High St.
Comme nous n’avons pas été autorisés à faire des moulages directs des reliques des musées, le designer Bob Hobbs et moi-même avons minutieusement modélisé chacun des 300 objets de la liste pour le site Web, puis nous avons peaufiné les 50 sélections finales pour qu’elles soient prêtes pour le tournage CNC en polystyrène. Ces modèles en polystyrène ont ensuite été enduits de cire d’abeille et sont actuellement coulés en bronze en utilisant la méthode du burn-out qui permet de gagner du temps et de réduire les coûts car elle ne nécessite pas la fabrication de moules en silicone coûteux.