wood·wood·wooden

In situ 28 janvier 2023 - 25 février 2023

Avec : Stephan Balkenhol | Marion Chaillou | Max Coulon | Joséphine Ducat-May | Shengqi Kong | Alexandre Noll | Raphaël Sitbon

 

L’exposition wood·wood·wooden fait dialoguer le travail de sept artistes qui mettent à l’honneur le bois dans leurs pratiques sculpturales. Plusieurs temporalités, générations et techniques se conjuguent ainsi à l’infinitif dans des expérimentations intrinsèques au médium.

Raphaël Sitbon présente pour l’occasion une voiture de course en modèle réduit qui, aplatie et rebondie – en suspens sur deux roues – donne l’impression d’un mouvement irrépressible. Les courbes affinées du bois sont polies, lissées et peintes, imitant son homologue mécanique et badinant par là même avec nos perceptions.

Marion Chaillou, quant à elle, allie ameublement émondé et peintures miniatures – interprétation de la pellicule photographique de son téléphone portable. Ses meubles fréquentés mêlent la confidence et la cachette – dans un jeu où les références au passé, notamment aux meubles à secret, côtoient un engagement dans le présent.

Souvent, les objets du quotidien présentés dans l’exposition sont revisités afin de réinterpréter et questionner notre regard. Comment déchiffrer le logo géant accroché au mur de Shengqi Kong ou son invitation à venir observer par les cavités de ce visage à doubles têtes tout à la fois somatique et fantastique ?
Où se dirige cette construction sur pattes de Max Coulon qui pourrait, à raison, se soustraire de sa fonction initiale ?
Du reste, qui s’est délecté de l’interprétation gourmande en bas-relief de Laocoon de Joséphine Ducat-May et qui osera se servir, à sa guise, de ce dernier morceau de chocolat ?

Dans une conversation ouverte, l’exposition présente également les travaux d’Alexandre Noll (1890-1970) et de Stephan Balkenhol.

Alexandre Noll (1890-1970), lui, a fait du bois son médium unique. Son mobilier et ses objets usuels témoignent d’une obsession pour diverses essences de bois qu’il façonne sans qu’aucune jonction en métal ne vienne perturber la matière.
Ici, la forme massive du bougeoir en ébène de macassar triomphe sur son socle jusqu’à en perdre son utilité pour devenir un objet sculptural.

En ce qui a trait à Stephan Balkenhol, l’artiste sculpte le bois pour faire apparaître des figures humaines sans jamais les figer pour autant – il laisse ainsi la liberté au matériau de se mettre en mouvement dans le temps et mêle le bois à la peinture pour créer des protagonistes aussi surprenant·e·s qu’ordinaires. Selon l’artiste, ses « sculptures ne racontent aucune histoire. Elles recèlent un secret en elles » et on se demande bien ce que Marlene, qui trône fièrement sur un tronc d’arbre démesurément grand, a à nous raconter.

Tou·te·s ces artistes se saisissent de techniques de sculpture, taillant dans la masse et ébréchant au gré des nœuds et des nervures du bois afin de proposer une lecture contemporaine du médium et de l’époque dans laquelle iels évoluent.

 

 

 

Merci aux artistes pour le prêt de leurs oeuvres.
Merci également à la Galerie Thaddaeus Ropac, la Galerie Romero Paprocki, à Jean Claracq, Tim Eitel et Pascal Aumaître

 

Photo Marc Domage

Communiqué de presse (PDF)

Vernissage : 28/01/2023 12:00

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