STEPHAN BALKENHOL
Né en 1957 à Fritzlar, en Allemagne
Il vit et travaille entre Kassel et Karlsruhe en Allemagne, et Meisenthal en France
Connu pour ses sculptures en bois, Stephan Balkenhol sculpte ses figures directement dans des troncs d’arbres – souvent du bois de wawa ou de cèdre – à l’aide d’un maillet et d’un ciseau, sans chercher à effacer les traces laissées par ses outils. Cette technique unique confère à chaque sculpture un sentiment d’individualité, encore renforcé par les couleurs choisies pour structurer et animer les figures. Placés à hauteur d’homme sur des socles en bois brut, ces hommes, femmes et même êtres hybrides qui semblent sortis d’une fable ou d’un opéra, apparaissent à la fois distants et en phase avec le spectateur.
Les premières œuvres de Balkenhol – des nus masculins ou féminins sur des piédestaux – font écho aux statues grecques classiques, tandis que les traits soigneusement positionnés et les postures extraordinairement réalistes démentent leur apparente simplicité. Cette attention portée à la forme humaine le distingue des mouvements artistiques contemporains des années 1970, où l’accent était mis sur les approches abstraites, minimales et conceptuelles et où la figuration n’avait plus la cote. Dans les années 1990, son répertoire s’est élargi pour inclure des animaux et des créatures hybrides, ainsi que l’introduction de motifs architecturaux et de reliefs. Les œuvres récentes mettent en scène des personnages contemporains vêtus d’habits de tous les jours. Montrant peu de signes d’émotion et ne faisant aucune référence sociopolitique, ces figures nient et transcendent les spécificités de toute narration, incarnant plutôt les idées universelles des êtres, des objets et des lieux.
Balkenhol a étudié à l’Université des Beaux-Arts de Hambourg de 1976 à 1982. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles dans des institutions telles que le Lehmbruck Museum, Duisburg, Allemagne (2020-21) ; le Museum Jorn, Silkeborg, Danemark (2020) ; la Kunsthalle Emden, Allemagne (2018) ; CAC Málaga (2018) ; le Musée d’art moderne de Moscou (2016) ; le Landesmuseum Linz (2014- 15) ; le Ravensburg Art Museum, Allemagne (2014) ; le Musée de Grenoble, France (2010) ; Deichtorhallen Hamburg (2008-09) ; et Staatliche Kunsthalle, Baden-Baden (2006). Il a également réalisé un certain nombre de commandes publiques dans le monde entier, notamment un hommage à Auguste Macke qui a été inauguré à Bonn en 2018 et une figure d’homme plus grande que nature à Toronto en 2019.
Source du texte : galerie Thaddaeus Ropac