JOEP VAN LIESHOUT | ATELIER VAN LIESHOUT

In situ 19 mars 2016 - 7 mai 2016

Collaborant ensemble depuis les années 90 (au début avec la complicité de Roger Pailhas), la Galerie Jousse Entreprise est heureuse de vous convier à une nouvelle exposition personnelle de Joep Van Lieshout, alliant des pièces et documentations historiques des années 80-90 à un corpus d’oeuvres récentes.
Joep Van Lieshout : sculpteur, visionnaire, “enfant terrible”, entrepreneur. A seize ans, Van Lieshout entre à l’Académie des Beaux-Art de Rotterdam. Après ses études, ses projets, se situant à la frontière de l’art et du design, connaissent rapidement un vif succès : sculptures et installations, bâtiments et meubles, des utopies et dystopies. En 1995, Joep Van Lieshout fonde son atelier, Atelier Van Lieshout ; dés lors, il travaille sous le nom du studio pour ébranler le mythe du génie artistique. Au cours des deux dernières décennies, Atelier Van Lieshout a produit une véritable corne d’abondance d’oeuvres qui chevauchent l’art, le design et l’architecture. Ces oeuvres ont en commun un certain nombre de thèmes récurrents, motifs ou obsessions : les systèmes, le pouvoir, l’autarcie, la vie, le sexe, la mort. Son oeuvre est montrée dans les musées et galeries du monde entier.

Quelques mots autour des quelques oeuvres de l’exposition….
Dans la première salle, Untitled (Dommerlsch): vers 1986 Joep Van Lieshout s’intéresse aux thèmes classiques de la sculpture, tels que la composition et la proportion. Dans un premier temps, il produit une série de sculptures faites de blocs lourds soit en fer ou en bois mais n’en fut pas satisfait les trouvant trop personnels et académiques. L’élément révélateur fut lorsqu’il commença à empiler des caisses de bière. Leur mesure standard lui permit d’innombrables manières d’empilement et trouvérent un écho avec d’autre standard : celui d’un pavé, celui d’une pierre de chaussée, etc. D’une manière miraculeuse toutes ces différents éléments semblent tenir dans le même schéma de mesure. Ainsi, non seulement Van Lieshout découvre une base objective pour son travail, mais – plus important – cette recherche répond à son désir d’entrer dans la vraie culture, celle dans laquelle nous vivons, plutôt que d’y échapper.

Dans la deuxième salle : Humanoïds 2015, l’aluminium :
“Humanoïds nous invitent à voir l’âme humaine dans les objets naturels et artificiels”. Ils font partie de la récente fascination de Joep Van Lieshout pour l’homme et la nature. Créés pour l’extérieur, ils apparaissent comme des figures abstraites, qui utilisent le parc et l’environnement naturel comme leur habitat, formulant alors une déclaration subtile de notre relation à la nature et de nos origines. Ils peuvent être utilisés comme points de rendez-vous, des lieux pour écrire, penser, parler ou rêver encourageant alors l’interaction sociale et la contemplation. Carl (Le Brutaliste # 6) 2015, en fibre de verre. Le Brutaliste est un corpus de sculptures cubistes et fonctionnelles dans un style que Joep Van Lieshout désigne comme “brutaliste nouveau”. Avec ses formes abstraites et géométriques, “Le Brutaliste” fait clairement référence aux mouvements modernistes utopiques du début du 20ème siècle. Cette installation répond aux besoins les plus primitifs de l’homme. Cela fait partie d’une série de Atelier Van Lieshout, intitulée New Labyrinth Tribal, qui présente la vision d’un avenir, encore primitif, d’un monde habité par des tribus imaginaires avec différentes éthiques. Ce monde prônera un retour à l’agriculture et l’industrie, avec des rituels et des rites. Issue de cette recherche, nous avons montré Hagioscoop à Unlimited, Bâle, la première ferme d’une série qui sera dans le futur associée à un plus grand groupe de fermes.

Dans la troisième salle : AVL / GK, 2015
La sculpture en forme d’haltère AVL / GK a été inspirée par le travail de l’artiste autrichien Guenther Kraus, qui a souvent utilisé des motifs similaires. Tout comme Joep Van Lieshout, Kraus a essayé de mettre l’accent sur la relation entre les différentes formes d’art : sculpture, peinture, architecture. AVL / GK peut être considéré comme un hommage à Kraus. Monuments pour Machines montre une série de sculptures de machines et d’outils : AVL veut commencer une révolution néo-industrielle. Il veut réinterpréter et revaloriser les usines, le travail manuel et les installations de la révolution industrielle, en créant des sculptures, réalisées dans un style improvisé avec des matériaux contemporains. Dans notre société, il semble que le travail physique est réservé à d’autres, alors que nous sommes uniquement occupés avec la forme. En tant que société, nous ne pouvons pas simplement consommer et utiliser ; les produits réels doivent être faits et développés. AVL veut un retour à l’idéalisme de la production, où la forme et le caractère de la matière déterminent la conception. Les sculptures de machines et d’outils sont une ode à l’industrie disparue. Ces machines non seulement se réfèrent à la nostalgie romantique de l’industrie, mais sont un hommage honorifique au fait qu’ elles ont apporté la liberté à société occidentale, la richesse et la prospérité.

Joep Van Lieshout explique : “L’industrie a joué un rôle essentiel, car elle a permis à des sociétés fondées sur l’agriculture d’atteindre un haut niveau de développement et de prospérité. Cependant, de nos jours, tout ce qui nous fait penser à la production physique a été banni de notre société, et a ensuite été retiré de notre vue. Notre rôle est uniquement celui de la conception, et non plus celui de la production. Toutes les choses que nous trouvons indésirables semblent avoir été exclues. Les fermes animalières ont laissé place à des méga-écuries anonymes, les prisons et les institutions psychiatriques ont été déménagées à bonne distance pour laisser place à des centres d’affaires. La seule chose demeurant dans notre monde aseptisé est la consommation : boutiques, loisirs, restaurants. Cette réinvention de la révolution industrielle veut faire un lien avec les utopies socialistes “Arts & Crafts” mouvement qui a tenté de combler l’écart entre le concepteur, producteur et utilisateur. Tout comme le mouvement “Arts and Crafts” voulait protéger l’artisanat contre les effets de l’industrialisation, AVL veut protéger l’industrie. Industrie et production devraient être partie intégrante de notre société, comme le travail manuel et ses difficultés. En tant que société, nous ne pouvons pas nous positionner uniquement comme consommateur, les produits réels doivent être crées et développés “.

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