Jennifer Caubet s’intéresse à l’espace, autant à son occupation qu’à sa représentation et l’explore à travers la sculpture, l’installation et le dessin dans un langage formel proche de l’art minimal. Envisageant le territoire comme ressource, Jennifer Caubet a parcouru plusieurs chantiers de démolition toulousains pour s’arrêter sur celui du siège social d’Airbus. Elle y récupère les gardes-corps, les rampes, les portes. Autant d’éléments qui, dans cette architecture, guidaient, protégeaient ou contraignaient les corps. Transformant ces matériaux, les déplaçant et les redéployant dans un autre contexte, Jennifer Caubet nous offre une sculpture labyrinthique, praticable, sinon saisissable, par chacun·e qui peut alors s’y glisser ou s’y installer et peut-être, jouer avec les perceptions, jusqu’à éprouver à son tour, le voyage auquel l’artiste a donné forme : de la ruine à l’utopie, d’un monde révolu à une émancipation nouvelle.

Avec le soutien du mécénat de la Caisse des Dépôts et la participation des entreprises Cassin, Métamo, Création Métallerie Toulousaine (CMT), Chronolaq et Zinq Toulouse.
Les matériaux sont issus du réemploi dans le cadre du programme européen Life Waste2Build de Toulouse Métropole.
Ce projet bénéficie du concours du ministère de la Culture, dans le cadre de son programme de soutien à la commande artistique.