Pour fêter les 10 ans de BOYZONE, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris invite Clarisse Hahn à exposer la version actuelle de son installation dans la Salle Noire (niveau -1).

BOYZONE est un projet documentaire. Depuis 1998, Clarisse Hahn filme des groupes constitués exclusivement d’hommes : scouts, anciens combattants, maîtres-chiens, agriculteurs, squatters, soldats, adolescents, ouvriers, manifestants, etc. Cette collection de corps masculins a donné naissance à BOYZONE, une installation vidéo évolutive. Le travail change à chaque exposition, de nouveaux éléments s’y ajoutent continuellement.

BOYZONE interroge les stéréotypes qui déterminent l’appartenance de genre : la manière dont on peut les subir, les utiliser mais aussi y échapper. A partir de la posture des corps, une quantité de signes s’échangent. Un langage codé où s’expriment les rapports de force, de séduction ou de domination. “Il s’agit de l’individu confronté à la norme, à la violence normative. Je cherche à comprendre comment chacun parvient, ou non, à affirmer sa subjectivité à l’intérieur des normes sociales, culturelles ou sexuelles.” On peut également voir BOYZONE comme une représentation érotique du corps masculin perçue à travers une sorte de chorégraphie.

En marge de l’exposition de Clarisse Hahn seront présentées les vidéos “Face” de Clara Djian (8 mn 47, 2007) et “Epilude” de François Rousselet (3 mn 50, 2004).

Le travail de Clarisse Hahn est principalement axé autour d’une recherche documentaire, qui se développe à travers des films, des photographies et des installations vidéo. Son dernier film, LES PROTESTANTS, fait partie des collections du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, ainsi que celle du département des Nouveaux Médias du Musée national d’art moderne.
L’artiste réalise actuellement un film au sein de la communauté Kurde: KURDISHLOVER. Elle y poursuit sa recherche sur les communautés, les signes d’appartenance et le rôle social du corps.