Les yeux fermés

« Lorsque j’avais six ou sept ans j’étais convaincu qu’il existait deux vies, l’une où l’on vivait les yeux ouverts et l’autre les yeux fermés ». Federico Fellini

Cette exposition de groupe réunissant 7 (TBC) jeunes artistes, invite le visiteur à un voyage troublant à travers les rêves et les cauchemars rendus palpables par leurs interprétations de l’onirisme.

« Les yeux fermés » se veut telle une cosmographie personnelle des artistes où des parcours émotionnels, sentimentaux, culturels et affectifs très divers, s’entremêlent et se font écho.

Mais l’onirisme peut se vêtir d’une dimension de confusion mentale, d’hallucinations, et on peut aller jusqu’à parler de délire de l’onirisme. Source de confusion émotionnelle, l’expérience délirante et hallucinatoire proche de l’état de rêve, prend alors un caractère pénible ou terrifiant, un caractère de cauchemar.

Qui n’a jamais remarqué qu’en vieillissant, nous nous souvenons moins de nos rêves que lorsque nous étions enfants ? Et pourtant aujourd’hui, lorsque cela se produit et que nous en gardons la mémoire, les rêves continuent de nous déstabiliser et de nous surprendre : est ce parce que nous lisons en eux la fragilité de notre histoire personnelle, ou l’inconsistance des tabous et barrières de notre société ?

Refuser de vieillir ce serait alors rêver ?