






Clément Borderie. Le laisser-faire
Edition galerie Jousse Entreprise
Direction artistique & graphisme : Valérie Gautier
Broché, 21 x 26 cm
2025
isbn 978-2-9518449-9-5
Auteurices : Bernard Lamarche-Vadel, Estelle Francès Lassere, Christiane Germain, Guillaume Logé, Olivier Kaeppelin, Camille Paulhan, Domitille D’Orgeval, Daniel Lebard, Ghislaine Rios, Philippe Jousse.
Bilingue français / anglais
256 pages
Cet ouvrage présente la démarche artistique de Clément Borderie (1960, Senlis) depuis les premisses dans les années 80 et jusqu’à ses œuvres récentes datant de 2024. La monographie se développe en trois parties qui retracent les axes de recherches de l’artiste sans ordre chronologique : déposition – imprégnation – appropriation.
Le premier chapitre déposition s’ouvre sur les recherches menées par Clément Borderie depuis les années 1990 pour définir les échanges entre une forme et son environnement à travers le temps, pour rendre visible les éléments invisibles qui s’y rencontrent.
Le processus consiste à disposer dans un environnement préalablement choisi une toile de coton brut sur une matrice, un dispositif crée pour accueillir la toile durant une période de gestation. La toile devient une surface photosensible qui capture et se nourrit des matières ambiantes : rayonnement du soleil, de la lune, les précipitations atmosphériques, la pollution, les pollens…
Le processus d’imprégnation décrit dans le second chapitre définit la pratique d’installation de toiles de coton sur des formes préexistantes dans l’environnement (troncs d’abres, puits, toits…), qui deviennent alors matrices. Ainsi, l’intervention de Clément Borderie entre en symbiose avec le milieu, en le perturbant le moins possible.
L’intérêt de Clément Borderie pour toutes formes et surfaces témoins de l’épaisseur du temps est au cœur de sa pratique. Il initie
une action d’appropriation de ces manifestations, qui est développée dans le troisième chapitre. C’est lors de ses déambulations que l’artiste remarque des objets et matières qu’il s’approprie et désigne comme œuvres mais aussi au cours d’échanges avec des personnes réceptives à sa démarche (artisans, commercants, fermiers…) qui, volontairement, prélèvent aussi les pièces en complicité avec ses choix. Leur participation devient alors composante de l’œuvre.
Plusieurs textes ponctuent la présentation iconographique afin de proposer une lecture de ce travail à la croisée de différentes temporalités – avec des commandes spécifiques pour cette publication à l’historienne et critique d’art Camille Paulhan, la collectionneuse et fondatrice de la fondation d’entreprise Francès, Estelle Francès Lassere, l’historien de l’art et des sciences de l’environnement Guillaume Logé, le collectionneur Daniel Lebard, le galeriste Philippe Jousse, et l’écrivain Olivier Kaeppelin dans un entretien avec l’artiste – mais aussi des textes déjà publiés par le critique d’art Bernard Lamarche-Vadel (1989), la galeriste Christiane Germain (2003), l’historienne de l’art et commissaire d’exposition Domitille d’Orgeval (2020) et la physicienne Ghislaine Rios (2020).
Avec le soutien aux galeries / publications du CNAP Centre National des Arts Plastiques
Avec le soutien de Daniel Lebard, Estelle et Hervé Francès Lassere – La fabrique de l’Esprit, Alain Perrier, fondation Schneider, Studio Interface, Patricia et Philippe Jousse.