Un ensemble de quatre vidéos forment l’installation La huaca pleure (2024). Des galets glanés sur les rives d’une rivière vosgienne, la Doller, et des lés de papier kraft rappelant la couleur du désert péruvien, créent un dispositif pour accueillir les vidéos.

La huaca pleure, avec Marion et José Luis

2024

Vidéo 4K

13min 40sec

La huaca pleure, avec Terreco et la Mesa

Deux vidéos retracent différentes étapes liées à la huaquería (fouille clandestine), auxquelles Louidgi Beltrame a pu assister sur le site archéologique de Pakatnamu dans le désert côtier du nord du Pérou. Aidés par la consommation de coca et de tabac, les huaqueros, Terreco, Oscar, Marlon et José Luis, pratiquent la divination et interrogent la huaca pour trouver l’emplacement des tombes. Ensuite, ceux-ci sondent le sol équipés de baquetas et, lorsqu’ils pensent avoir localisé l’emplacement des sépultures, ils creusent un ou plusieurs trous afin de retrouver les objets rituels. On dit que la huaca pleure lorsque des larmes de sable commencent à couler sur les bords de la tombe exhumée. Celle-ci menaçant de s’effondrer sur les fouilleurs, il est temps de la quitter.

La huaca pleure, avec la Mesa

2024

Vidéo 4K transfert HD

10min 19sec6min 46 sec

Une troisième vidéo – en boucle sur écran écran plat montre un exemple de mesa (table en espagnol) chez Terreco, dans la communauté rurale de Jequetepeque. Cette mesa, équivalent à un autel syncrétique, est installée dans son espace domestique sur un canapé et est constituée des différents trésors collectés lors des fouilles du huaquero. Elle comporte notamment un ensemble de crânes humains qu’il utilise lors de rituels de guérison.

Une quatrième vidéo montre des huacos (céramiques rituelles précolombiennes) en rotation. Ces céramiques sont issues d’une collection locale, privée et semi-clandestine de pièces achetées au fil des années à des huaqueros de la région de Pacasmayo par le père du propriétaire actuel.