Née en 1988 à Paris. Vit et travaille à Paris.

Nina Bernagozzi est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2013. Elle étudie quelques mois à la Hochschule für Bildende Künste de Dresden dans le cadre d’un programme Erasmus.

Durant les deux dernières années de son cursus, elle rédige sous la direction d’Alain Bonfand un court essai : « L’aveuglement et les effets lumineux à des fins émotionnelles dans le cinéma d’Ingmar Bergman”. Les réflexions qu’elle y développe vont peu à peu imprégner son travail pictural, qui s’inscrit dans la quête d’une dialectique entre l’obscurité et la lumière.

En 2015, elle se lie à un nouveau groupe d’artistes avec lesquels elle fonde un artist run space nommé « Pauline perplexe », lieu singulier où leurs pratiques s’interpénètrent, où l’expérimental prime, qui comporte notamment un laboratoire et une cuisine ouverte. C’est aussi l’espace où elle présente sa première exposition personnelle, Nous étions faits du même limon, en 2016.

En parallèle elle collabore pendant un temps avec l’artiste florale Nue Paris en 2018. Elle se forme alors à la permaculture, dans l’objectif de créer un jardin tinctorial et d’y cultiver ses futurs pigments.

De ces expérimentations, une pratique hybride et parallèle à celle de sa peinture émerge sous la forme de réflexions culinaires, qui font l’objet de différents projets regroupés sous le nom de La marchande de quatre saisons. Ils ont étés présentés dans l’espace d’exposition Bagnoler en 2020, et à la galerie Michel Journiac en 2021.

Elle a aussi collaboré à plusieurs reprises avec l’artiste Hélène Bertin, à la galerie Florence Loewy (2016), et en Provence, à Cucuron, Lauris et Sannes (entre 2016 et 2018), dans le cadre de workshops ou pour l’exposition Ensauvagement (2017).

En août 2017, elle présente et organise de manière indépendante ce qui représente son projet le plus intime : son exposition personnelle Ostrea-Ostreon qui a lieu sur une l’île bretonne de Izenah. Elle y investit la galerie de l’île et crée un parcours sur ce territoire privilégié à partir d’une pensée articulée autour de l’huître, en particuleir de la charge symbolique qu’elle contient, entre ostracisme et érotisme. L’huître est une figure qui a hanté son travail durant plusieurs années.